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Kwaï? Ben oui; kwaï?

Kwaï? Ben oui; kwaï?

Je vous l’avais dit que je reviendrais sur tous ces signes d’appartenance et particularités qui distinguent les triathlètes des autres sportifs. Pas parce que c’est trop comique pour passer à côté, mais surtout parce qu’il serait bon d’expliquer toutes ces affaires-là une fois pour toute et qu’on passe à autre chose, non? Un peu d’éducation pour ceux qui nous observent n’est jamais mauvais. Après tout, ça peut intéresser du monde d’en apprendre un peu sur le triathlon même si ces gens n’en font pas; pas besoin de faire du bobsleigh ou du saut à ski pour suivre des documentaires sur le sujet pendant les Olympiques. Tout ce préambule, Triathlète, pour te dire que tu peux cesser la lecture de ce texte et aller t’entraîner, car tu n’apprendras rien ici. Je m’adresse plutôt à ta famille et à tes collègues de bureau. Mais ne va pas trop loin Triathlète; d’autres de mes articles pourront éventuellement t’intéresser. En tous cas, je l’espère. Enfin…

kwaï?

Je ne t’ai jamais parlé de ma nièce Fiona? Bilingue de naissance, Fiona, quand elle avait environ 4 ans, disait « kwaï? » à toutes les sauces. Kwaï, était une contraction du why maternel et du quoi paternel; un mélange de questionnement et d’étonnement. Je lui ai volé l’expression. Kwaï?, c’est ce que je lis dans le visage du monde normal (voire non-triathlète) mais observateur quand il voit s’arrêter une bande de triathlètes sur le bord de la 117.
Kwaï? Ben oui; kwaï? Kwaï la 117, et de surcroit, par cette chaleur? Kwaï ils sont en groupe mais qu’ils roulent sans se suivent de proche comme les vrais cyclistes? Comment se fait-il que lui, il ne porte pas de bas et que l’autre en a qui montent jusqu’au genoux? Kwaï, ces deux-là portent des casques de coquerelles fâchées? Kwaï, ils ont des grosses roues comme ça et des bizarres de boîtes ou de sacs d’accrochés sur le cadre; ce n’est pas supposé être légers des vélos chers comme ça, alors pourquoi les charger comme des mulets? Kwaï, les barres sans frein sur le guidon? D’ailleurs, son guidon à elle, il est weird, non? Kwaï les bidons en arrière de la selle? Et puis sapristi; ils ont presque tous le même tatouage sur le mollet! Kwaï? Ben oui; kwaï?

La secte

L’humain est un animal grégaire et il aime bien reconnaître un membre de sa tribu au premier regard. Comme il n’a pas l’odorat du chien (ni, nécessairement, l’envie de se mettre le nez au plus près des choses dans les premières secondes de la première rencontre, surtout après un entraînement…), ni le chant de l’oiseau, encore moins qu’il ne sait faire la lecture des phéromones comme le font les fourmis, et bien ça prend au triathlète un t-shirt, une casquette, un type de montre ou un tatouage pour identifier un des siens à la première impression. Le triathlète n’est pas mieux que les fans d’un groupe culte ou que les amateurs de sports motorisés ou que…certains membres de groupes criminalisés; il affectionne que les gens de « sa race » le reconnaissent instantanément et à la fois, en bonus, s’il peut intriguer des gens normaux, voire attirer leur attention (ça, il ne l’avouera pas), ben, ce ne sera pas plus mal. Bref, le sentiment d’appartenance est une plus-value à l’utilité bien réelle des différents outils du triathlète, comme certains des signes ostentatoires servent uniquement à démontrer ce qu’il a accompli. Ce sont ses grades, mettons. Comique? Peut-être, mais des grades, il y en a partout dans le règne animal; on pourrait donc en déduire que c’est « humain ».

La liste des excentricités

Faisons donc un bref survol d’un certain nombre d’articles chéris par le triathlète, articles qui, finalement, composent l’identité (la partie superficielle de l’identité s’entend; on ne partira pas un débat sur l’identité profonde aujourd’hui) de la bête. Certains de ces items servent bien sûr à donner confiance à l’usager ou encore, à émoustiller un futur partenaire de la même confrérie. Généralement, ça ne marche pas fort comme technique de séduction (je ne connais pas beaucoup de filles tombées en amour grâce aux moyeux Chris King d’un mâle alpha…quoique l’inverse est peut-être possible, mais j’espère que non). Je ne dirais pas qu’il s’agit nécessairement d’un « concours de potences » (j’aime ça dire ça…), mais mettons qu’à défaut de savoir vraiment rouler une roue lenticulaire, par exemple, le bénéficiaire de ladite roue a intérêt à savoir un peu se défendre sur sa bicyclette, mettons, sinon, ben, au moins, maintenant qu’il a déboursé 5000$ pour la satanée roue, il va essayer de s’améliorer considérablement (motivation 101).

Faisons donc le tour des choses en essayant scrupuleusement de ne pas attaquer le cœur du sujet. Le cardio, c’est important, et je veux garder quelques amis (je suis certain qu’il y a des triathlètes qui lisent ce texte en diagonal malgré mon avertissement du début). Bref, grattons la surface et libre à vous de faire vos recherches ensuite.

  • Les prolongateurs. Sur la majorité des triathlons, nous n’avons pas droit au sillonage (« drafting » ou se suivre de très près pour couper le vent comme dans les courses de vélo traditionnelles), donc, les triathlètes optent pour l’aérodynamisme partout où c’est possible afin de sauver du temps et de l’énergie et de se concentrer sur leurs watts (on en reparlera, des watts, dans un futur blogue). Les prolongateurs, ces barres posées sur le guidon afin d’adopter une position aérodynamique est donc un accessoire précieux. On peut sérieusement gagner beaucoup en vitesse avec cet outil. Vous n’en retrouverez pas sur les courses de vélo (sauf les épreuves de contre la montre), parce que les cyclistes « draftent », donc l’ajout serait inutile, en plus d’alourdir la bête, et surtout, dangereux (il n’y a pas de freins sur les prolongateurs…et les barres pourraient empaler un autre concurrent en cas de collision; on est compétitif, mais on ne veut pas la mort de ses rivaux!).
  • Les roues profilées. Toujours dans l’optique de l’aérodynamisme (voire point précédent), car rappelons-nous que le triathlète n’est pas censé faire du sillonage, les roues procurent un gain conséquent. Maintenant, est-ce que tous les triathlètes sont assez forts pour tirer bénéfice de roues très profilées? C’est un autre sujet. L’affaire, c’est que, grosses roues = plus de poids (pour les côtes, ça peut être un handicap frustrant) et plus de risques de se battre contre les vents latéraux à basse vitesse. L’autre affaire que le triathlète ne vous dira pas, affaire plus importante que tout, c’est qu’un vélo de tri avec des petites roues, c’est pas super beau. Ça fait pas sérieux. Et le triathlète, ben, il est sérieux rare. Blague à part, si on a les moyens physiques et financiers, les roues profilées sont une excellente option en triathlon (ce qui est loin d’être aussi vrai ou systématique pour des purs cyclistes).
  • La roue lenticulaire ou paraculaire. La fameuse roue pleine à l’arrière…Et bien c’est tout un fantasme, et je ne discute pas des fantasmes ici. Alors, faites vos recherches. Moi, je ne veux pas les faire (si je les fais, Visa va sortir du porte-feuille, je le sens…). Je dirai juste une chose; le son. Le son, la musique de la roue lenticulaire me réveille la nuit dans mes rêves les plus fous. J’ai dit que je ne discuterais pas de « vos » fantasmes ici…En résumé, la roue pleine entre elle aussi dans le département du sacro-saint aérodynamisme. Ça non plus, ce n’est pas pour tout le monde ni pour tous les niveaux.
  • Le vélo de triathlon (et son guidon différent qui ressemble à des cornes de taureau). Toujours pour l’aérodynamisme…et un peu pour le look (ben oui, ben oui : avoue!). Sans blague, encore là, c’est un des meilleurs gains pour presque tous les parcours en Amérique du Nord. Le vélo a beau être plus lourd, on gagne beaucoup de vitesse grâce à sa conception. Son guidon est plus aérodynamique comme le reste du cadre. La roue arrière est très près du cadre, le frein arrière est souvent caché (toujours pour l’aérodynamisme, mais ça peut être un méchant cauchemar à ajuster pour le profane) et on se retrouve dans une position très agressive qui pourtant, nuirait moins aux muscles qui seront sollicités pour la course ensuite (vous n’oubliez pas que le vélo vient après la natation, mais avant la course à pied hein?)
  • Les souliers de triathlon. T’as peut-être pas remarquer la grosse ganse arrière ou le gros velcro, mais t’as certainement vu que les triathlètes portent rarement des chaussettes. Ces chaussures sont conçues pour se porter pieds nus, lis sur le sujet, car il y a plein de petites différences sur une chaussure de tri (j’ai d’ailleurs écris moi-même un blogue qui en parle). Va voir les vidéos sur YouTube à propos des impressionnantes transitions en vélo et tu vas comprendre l’utilité d’une chaussure spécifique. Pourquoi pieds nus? Penses-y, on sort de l’eau tout mouillé (pas le temps de se sécher) et on court à côté du vélo, les chaussures déjà clippées sur les pédales…Va voir les vidéos, allez. Ça vaut mille mots. Tsé, on s’entraîne pas des heures et des heures pour perdre du temps en transition comme si on se promenait d’une « activité » à l’autre dans un spa. Le spa, c’est après.
  • La selle de triathlon. Ça, faudrait en parler trop longtemps. Et en essayer des tonnes. C’est plus personnel encore qu’un fantasme. Plus délicat. Et chacun connaît mieux les recoins intimes de son corps que ne pourrait le connaître le conseiller du rayon des vélos au magasin du coin. Il va se garder une petite gêne dans ses questions… Mais dis-toi que la position n’étant pas la même en tri (surtout sur un vélo spécifique), et que cette position aérodynamique fait en sorte qu’on n’a généralement pas besoin d’un gros chamois (qui peut même s’avérer gênant, voire accrocheur) car les fesses sont à peine posées sur la selle. Cependant, on est plus avancé; le bec a donc souvent intérêt à être tronçonné. Ce qui fait qu’on a souvent d’étranges sièges, surtout les femmes qui rencontrent d’autres irritants (disons-le ainsi).
  • Le casque profilé. Ah…il fait tellement chaud là-dedans que j’ai pas le goût d’en parler. Mais c’est vrai que, si le cyclisme n’est pas le genre à bouger la tête en girouette à tout instant, le casque profilé rapporte beaucoup en efficacité, un des meilleurs rapports gains/prix. Mais on a l’air bizarre là-dedans. L’air un peu fendant. Mais c’est le but : fendre l’air.
  • Les mains nus sur le vélo. On sort de l’eau je disais…Enfiler des gants tout mouillé, ce n’est pas chouette (comme pour la question des chaussettes). En plus, la portion vélo, c’est là où on mange le plus. Et on n’a pas le goût de faire couler nos gels sur les gants. Pas très hygiénique, des gants, pour un triathlète. Pis ça ferait une autre affaire à retirer quand on part courir, une autre perte de temps pour le triathlète.
  • Les lacets élastiques. Déjà ajustés à la convenance de l’athlète, ces lacets permettent à ce dernier d’enfiler ses chaussures rapidement et de ne pas craindre qu’elles se détachent. C’est une question de temps et c’est un « no-brainer » comme disent nos voisins. Le pied serait possiblement moins bien tenu (c’est encore drôle…), mais ça ne semble pas être un problème pour la majorité.
  • La visière. Elle retient la sueur et laisse évacuer la chaleur. Comme elle protège tes yeux du soleil, tu peux la porter sans verres fumés. Ce qui veux dire que tu peux t’asperger le visage facilement et que si t’as pas prévu finir ton Ironman dans le noir mais que c’est ça qui arrive; t’es au moins pas pris avec tes lunettes de star (qui, mine de rien, attire plus l’attention qu’autre chose) au moment où tu voudrais ramper tranquille dans l’anonymat. La visière pour le triathlète, c’est comme le jacket de cuir pour un membre des Hells Angels, le sac d’hydratation pour le coureur de trail, le maillot de bain limite « string » pour la nageuse, la chemise laide pour le mécano de vélo ou la casquette de trucker pour le DJ. C’est comme ça. T’es un vrai? Pose-toi pas de question et porte ta visière, c’est une question d’identité. Ben oui; c’est laid, mais.
  • Le trisuit. En deux pièces, en une pièce, avec ou sans manches, la combinaison de triathlon dite « trisuit », c’est ce vêtement en tissu technique que le triathlète porte tout le long de sa compétition. Son chamois est mince, donc pas une grosse accumulation d’eau dans le pantalon pendant la natation! Il nage (oui, il la porte sous le wetsuit), roule et court avec. Il s’entraîne avec. Il…ah, je ne veux pas savoir tout ce qu’il fait avec. Bref, c’est un vêtement confortable, aérodynamique et qui sèche rapidement. Non, en principe, un triathlète ne se change pas en zone de transition. La zone de transition, c’est l’endroit d’où l’on sort, pas l’endroit où l’on traîne. On aura cette discussion une autre fois…
  • Le wetsuit. La combinaison isothermique de natation n’est pas différente de celle d’un nageur traditionnel, la différence réside seulement dans le fait que le triathlète a peur, terriblement peur, atrocement peur, que la combinaison soit interdite le jour de la course. Pourquoi? Parce que le triathlète a souvent un drôle de battement de pieds (lire : un très mauvais kick) et qu’il s’économise pour le reste. Si vous lui enlever, c’est comme s’il se mettait déjà à pédaler, et puis surtout, c’est vraiment plus rapide avec un wet que sans. Il paraît qu’il y a des triathlètes qui passent plus de temps à prier pour que la température permette le port de la combinaison que de temps à s’entraîner à mieux nager. Il paraît.
  • Les bas de compression. Vous savez ces bandes de tissus sur les mollets qui sont souvent de couleurs voyantes? Il semblerait que ça soit utile pour la récupération mais ça ne fait pas l’unanimité. Il semblerait aussi que ça ne sert à rien de les porter pendant la course (ça dépendrait des modèles…certains seraient conçu autant pour le « pendant » que pour « l’après »), mais ça non plus ça ne fait pas l’unanimité. Placebo ou non, ça marcherait pour certains, et si certains se sentent mieux avec et que ça procure un effet bénéfique sur leur performance, alors pourquoi pas? D’une manière ou d’une autre, les bas (ou les mollets) de compression font partie de l’uniforme du triathlète.
  • Les porte-bidons arrières. Pour l’aérodynamisme, encore une fois, le triathlète met ses bidons derrière son dos. Ce serait un autre gain à peu de frais (toujours relatifs, les frais, en triathlon). Ce que l’histoire ne dit pas, c’est que plusieurs athlètes pissent sur le vélo les jours de course; on ne veut donc pas de bidon sous la selle…
  • Les sacs de ravitaillement. Hé oui, on achète un beau vélo aérodynamique et puis bang, on y accroche plein de sacs informes pour transporter la nourriture et plein de système d’hydratation, plus ce qu’il faut pour réparer une crevaison. On transforme notre Ferrari en Wesfalia. Ça n’a pas seulement de l’allure ou du bon sens tout ça…Puis on trouve ça laid et triste d’ajouter tout ça, mais l’athlète qui complète un triathlon de longue distance doit manger en cours de route, c’est comme ça, et c’est surtout sur le vélo que ça se passe. Un triathlète non professionnel réussit rarement son Ironman en bas de 9h30, il prend même régulièrement plus de 12 heures (on a droit à 17h); il y a donc comme un petit creux qui se crée à un moment donné…La nutrition serait le cinquième sport après l’art de la transition dans un triathlon : faut y voir!
  • Les lunettes de triathlon. Le triathlète prend souvent des lunettes (masque ou goggles) de tri ou de plus grosses lunettes que les nageurs normaux lors des compétitions. Kwaï? Pour se protéger des coups (la plupart du temps involontaires) lors des départs et des dépassements. La majorité du temps, ça se passe bien, mais parfois, c’est un peu rock and roll la machine à laver… Se protéger les arcades sourcilières n’est pas une mauvaise idée même si j’ai entendu plus de légendes que j’ai vu de nez cassés.
  • Les auto-collants. Suivre une voiture de triathlète peut-être agréable car on a parfois de la lecture. On voit des LP (pour Lake Placid), des 140,6, des 70,3, des REV3, des « Try a Tri » et autres « m dot »; c’est l’équivalent des badges sur le sac à dos du freak voyageur des années 70. En gros, c’est encore un signe pour se reconnaître plus qu’autre chose. C’est aussi parfois une fierté, un signe qu’on a complété une épreuve qui compte pour nous.
Le tatouage. On ne peut passer sous silence le fameux « m dot » (le logo d’Ironman) tatoué sur bien des mollets (ou ailleurs) de triathlètes. On le sait, ça fait bizarre de se faire tatouer quelque chose qui, ni plus ni moins, est une marque déposée. Mais il suffit d’en faire quelques-uns (des 140.6, pas des 70.3!) pour comprendre que ce signe représente beaucoup pour de nombreux athlètes. Cette épreuve peut être magique, mais en plus, pour plusieurs, elle représente une grande victoire dans leur histoire personnelle. Mon opinion? Je me permets souvent de faire des blagues sur le fameux tatouage, mais dans les faits, j’ai un profond respect pour les gens qui terminent un Ironman et je comprends totalement le phénomène du tatouage qui vient avec. Personnellement, à défaut d’avoir le tatouage permanent, je garde longtemps le « tatouage » temporaire sur ma jambe, celui qui indique notre âge. Ça salit les draps de satin blanc et le pouf du salon, mais ça demeure une petite fierté bien placée. Être capable d’endurer le bracelet (celui qui nous permet, entre autres, d’entrer dans la zone de transition) quelques jours de plus, je le garderais aussi. Bien sûr, ça n’a pas l’étoffe du vrai marquage. Plusieurs de mes amis n’ont aucun tatouage…sauf le « m dot ». C’est aussi personnel que le fantasme de la roue pleine; à chacun ses signes distinctifs! Anecdote : ça m’a coûté tellement cher de me faire retirer le FTW que j’avais de tatoué sur le front, que j’y ai pensé 5 fois plutôt qu’une au « m dot » (ok, ok je mens…). Sérieusement, ce tatouage est généralement plus que le symbole d’un accomplissement, mais surtout un rappel de ce qui est possible si on met les heures. Maintenant que t’es tatoué…laisse-toi pas aller ça va s’étirer! Bouge, ce n’est qu’un début!

Bien sûr, il y aurait beaucoup plus à dire sur les signes distinctifs. Et si on ne sort pas toujours tout l’attirail en entraînement, faut quand même tester les choses avant le jour de la course, et il faut s’habituer à tout cet équipement. De toutes façons, au prix que coûtent les choses : on s’en sert! Évidemment, tout ça, c’est pour s’amuser. Rien de ces babioles n’est nécessaire pour faire un triathlon. Avec tous ces équipements, vient aussi un entraînement particulier. On ne travaille pas nécessairement les mêmes choses qu’un nageur, cycliste ou coureur. En natation par exemple, quelques exercices sont presqu’exclusivement utilisés en triathlon (le repérage, les méthodes de sillonage, les techniques de contour des bouées) et on ne travaille pas nécessairement les entraînements de la même manière (on essaye du moins de ne pas imiter les grands nageurs de 50 mètres, mais de focaliser surtout sur l’amélioration de l’endurance). En vélo par exemple, bien, les pelotons, on connaît peu ou mal (sauf pour l’élite), alors qu’à la course à pied, il ne faut jamais oublier qu’on s’exécute après avoir rouler et nager. C’est peut-être pour ça qu’on a autant de signes distinctifs; une manière de dire au nageur, au cycliste et au coureur, ok, dépasse-moi, mais sache que j’ai deux autres sports à faire aujourd’hui moi…